Le quadrichrome

13Mar/18Off

Europe et droits de l’homme

L’année dernière, des attentats ont fait des morts et des blessés à Barcelone, Bruxelles, Londres, Manchester, Paris, Stockholm, Saint-Pétersbourg et en divers endroits en Turquie. En réaction, les États ont maintenu toute une série de mesures antiterroristes qui limitaient de façon disproportionnée les droits des citoyens au nom de la sécurité. Des millions de personnes ont été confrontées à l’érosion de leurs droits économiques, sociaux et culturels. Dans de nombreux pays, cette érosion s’est traduite par un affaiblissement de la protection sociale, ainsi qu’un accroissement des inégalités et des discriminations systémiques. Les femmes, les enfants, les travailleurs jeunes ou faiblement rémunérés, les personnes handicapées, les migrants et les demandeurs d’asile, les minorités ethniques et les personnes âgées et vivant seules étaient particulièrement touchés par la pauvreté. Dans toute la région, les gouvernements se sont à de multiples reprises soustraits à leurs responsabilités envers les personnes réfugiées et migrantes. Le nombre d’arrivées de réfugiés et de migrants en situation irrégulière dans l’UE a sensiblement baissé au cours du second semestre, en grande partie en raison des accords de coopération signés avec les autorités libyennes alors même que ces dernières fermaient les yeux sur les violences infligées aux personnes prises au piège dans le pays, voire y participaient. Celles et ceux qui ont réussi à gagner l’UE risquaient de plus en plus d’être renvoyés de force y compris dans des pays comme l’Afghanistan, où leur vie ou leur liberté était menacée. Au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a fait usage de son veto pour la neuvième fois, pour que le gouvernement syrien n’ait pas à répondre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dont il était accusé. Le recours systématique au droit de veto par la Russie revenait pour ce pays à donner son assentiment pour les crimes de guerre commis, permettant ainsi à toutes les parties au conflit syrien d’agir en toute impunité, tandis que les civils en payaient le prix fort.

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