Le quadrichrome

15Mai/18Off

Sensations aériennes

La plupart des gens sont passionnés par le cinéma, la musique, ou le jardinage. Personnellement, j'ai une passion quelque peu différentes : j'adore les avions de chasse. Une passion plus accessible eût certes été bienvenue, mais ce n'est pas comme si on choisissait vraiment. Je ne sais d'où celle-ci est venue, mais je sais qu'elle me poursuit depuis longtemps. C'est simple : enfant, il m'était impossible de sortir sans avoir mon avion de chasse préféré avec moi. Je le sortais dès que j'avais quelques secondes de libre pour imaginer des batailles aériennes toutes plus inroyables les unes que les autres. Il était donc inévitable qu'un jour, je veuille monter à bord d'un appareil réel. Et j'ai enfin réalisé ce rêve le week-end dernier, à l'occasion d'un baptême en Fouga. Cela s'est passé à Rennes, et ce jour fait clairement partie des plus beaux jours de ma vie. Les sensations que j'ai goûtées durant ce vol m'ont impressionné au-delà de toute mesure. Ce n'est pourtant pas comme si je ne m'étais pas préparé. Au contraire : je connaissais sur le bout des doigts les impressions qu'apporte un avion de chasse à ses passagers : le poids des G qui vous fait peser près de 400 kilos, la micro-pesanteur que procurent les G négatifs au beau milieu d'un looping, la vision qui diminue lorsqu'on risque le fameux voile noir... Mais tout ça, au fond, ce ne sont guère que des mots vides de sens : il faut éprouver ces sensations pour comprendre ce qu'ils signifient. Il faut se retrouver la tête en bas au beau milieu d'un looping, avec l'impression de flotter, comprendre la violence d'un G négatif. Il faut supporter l'accélération qui s'ensuit et qui vous écrase contre votre siège au point que vous avez du mal à respirer pour comprendre l'effet des G positifs. Il faut sentir son champ de vision diminuer pour compendre ce que cela veut dire que de « se sentir partir ». Et je dois avouer que, même si j'ai adoré cette expérience, j'ai été soulagé quand le pilote m'a prévenu qu'il était temps de retourner à l'aéroport ! Face à de telles sensations, aussi intenses et violentes, je commençais à sérieusement fatiguer ! Pour autant, je ne regrette pas une seconde ce vol. Et si l'adrénaline est votre amie, je vous invite vraiment à essayer le vol en avion de chasse. Voilà le site où j'ai trouvé ce baptême, pour ceux que ça intéresse ! En savoir plus en suivant le lien sur le site de l'organisateur de ce vol en avion de chasse.

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14Mai/18Off

L’apprentissage, la voie d’excellence qui peine à se développer en France

Le constat est aujourd’hui bien connu. L’apprentissage est moins développé en France que chez nos voisins européens comme la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche ou le Danemark, qui affichent de surcroît de meilleurs résultats en termes d’insertion professionnelle des jeunes. De fait, l’apprentissage reste aujourd’hui concentré autour d’un nombre limité de secteurs de notre économie (construction, hôtellerie-restauration, coiffure, etc.) et la baisse des embauches d’apprentis en niveaux IV et V de formation est à peine compensée par la croissance récente des entrées dans l’enseignement supérieur. La France compte 412 400 apprentis fin 2016, soit 3% de moins qu’en 2013. Des facteurs conjoncturels peuvent en partie expliquer ce manque de dynamisme. Alors que la moitié des apprentis sont aujourd’hui dans les secteurs de l’artisanat, on constate sur la période récente une perte d’emploi dans les métiers traditionnels de l’apprentissage (métiers de l’industrie, coiffeurs et esthéticiens, métiers du bâtiment, etc.). Cependant, comme l’ont unanimement reconnu les participants à la concertation, ces facteurs conjoncturels ne peuvent expliquer à eux seuls le manque de dynamisme de l’apprentissage en France depuis plus de 20 ans. L’existence de freins psychologiques, financiers, ou encore réglementaires au développement de l’apprentissage n’est pas contestable. Or, l’apprentissage améliore l’insertion professionnelle des jeunes par rapport à la voie scolaire à court et moyen terme. Ce constat est tout particulièrement vrai pour les niveaux IV et V, mais vaut pour l’ensemble des niveaux de certification. Selon le Céreq, le taux d’emploi des apprentis diplômés du baccalauréat 3 ans après leur sortie du système éducatif s’établit à près de 90% contre moins de 65% pour les diplômés de l’enseignement professionnel sous statut scolaire. Ce constat encourageant doit toutefois être observé en même temps que les taux d’accès au diplôme1 , systématiquement plus faibles pour les jeunes en apprentissage par rapport à la voie scolaire2 . Ces écarts entre taux d’accès au diplôme suivant la modalité de formation s’expliquent par l’exigence de la voie en apprentissage, l’apprenti devant démontrer des compétences scolaires similaires au jeune sous statut scolaire mais aussi acquérir plus rapidement des compétences professionnelles pour répondre aux attendus de l’entreprise qui investit dans sa formation.

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