Le quadrichrome

18Nov/17Off

Prévalence du tabagisme quotidien chez les jeunes âgés de 17 ans

Parmi les jeunes Français de 17 ans, 68,4 % déclarent en 2014 avoir déjà fumé au moins une cigarette, ce chiffre n’ayant pas évolué depuis 2011. En revanche, l’usage quotidien a très légè- rement progressé, passant de 31,5 % en 2011 à 32,4 % en 2014. Comme en 2011, la prévalence du tabagisme quotidien sur le territoire national est caractérisée par une relative homogénéité entre les régions (ancien découpage). Parmi les 22 anciennes régions métropolitaines, les niveaux sont supérieurs à la moyenne nationale dans le quart nord-ouest (Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes : de 36 % à 37 %), en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon (37 %), en Bourgogne (39 %) et en Corse (38 %). L’Île-de-France (27 %) et l’Alsace (28 %) sont les seules régions métropolitaines (ancien découpage) où le tabagisme quotidien chez les jeunes âgés de 17 ans est significativement moins répandu que sur le reste du territoire. Dans les DROM, les adolescents de 17 ans présentent des niveaux nettement inférieurs à ceux observés en France métropolitaine. C’est particulièrement le cas dans les Antilles (12 % en Guadeloupe et en Martinique, soit 20 points de moins) alors que La Réunion est plus proche de la situation métropolitaine (22 %). En 2011, la France se situe parmi les pays qui comptent le plus de jeunes de 16 ans ayant consommé du tabac au cours du mois précédant l’enquête. Avec 38 % de fumeurs (34 % des gar- çons et 43 % des filles), elle est bien au-delà de la moyenne européenne, où elle se situait en 2007. Parmi les pays qui ont participé aux cinq éditions de l’enquête ESPAD, le tabagisme chez les jeunes a baissé de 7 points entre 1999 et 2007, baisse qui se maintient entre 2007 et 2011, à l’exception de la France.

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17Nov/17Off

Colloque d’Istanbul sur la jeunesse

Vous aimez les jeunes ? Vous allez changer d'avis. Lundi dernier, je suis en effet allé à Istanbul pour y suivre un congrès absolument captivant : celui-ci jetait un regard nouveau sur l'actualité en montrant que la plupart des conflits au Moyen-Orient et ailleurs se résumait en fait à une simple question... démographique. La démographie permettrait en effet d'expliquer de manière très simple l'instabilité dans certaines contrées. Le problème trouverait plus précisément ses racines dans l'explosion démographique de la jeunesse. L'idée est toute simple : une population connaissant une croissance rapide se caractérise par un accroissement importante du nombre de jeunes. Or, cet excès de jeunesse n'est pas sans conséquence. Dans des familles où les deux fils aînés étaient généralement les héritiers, par exemple, les cadets se verront lésés. Leurs chances de trouver un travail sont aussi amoindries. Avant notre époque moderne, bon nombre seraient sans doute morts avant d'avoir quatre ans. Mais comme la mortalité infantile a baissé, ils atteignent désormais l'âge adulte. Cette hausse foudroyante du nombre de jeunes s'accompagne évidemment d'un boom du chômage des jeunes. Preuve en est, le taux de chômage est ainsi la plupart du temps trois fois plus élevé chez les jeunes que chez les autres tranches d'âge dans les pays en développement. Une situation évidemment explosive. Car cette situation, pour peu qu'elle se combine à une idéologie radicale, conduit tout droit au terrorisme. Bref, un excédent de jeunes peut vite engendrer un risque majeur pour la stabilité d'une région ou d'un pays. Les guerres sont d'ailleurs souvent menées par des garçons de 18 ans, ne possédant ni biens ni statut, et non pas par des pères de famille de 45 ans, disposant d'un statut social et de biens. De fait, les conflits sont donc beaucoup plus fréquents dans des sociétés « jeunes » que dans des sociétés « âgées ». Ce propos m'a paru d'autant plus intéressant qu'il critiquait l'idée qui voudrait que certaines cultures soient plus violentes que d'autres (ce qu'on retrouve souvent à demi-mot dans le discours de certains). Dans les faits, l'occident s'est retrouvée dans la même situation avant qu'elle n'entreprenne sa transition démographique. Pour conclure, j'aimerais faire un peu de pub pour l'agence qui a monté ce congrès à Istanbul. J'ai particulièrement apprécié leur souci du détail. Et je suis, en la matière, plutôt exigeant (pour ne pas dire carrément casse-bonbon). Retrouvez toutes les infos sur ce séminaire en Turquie en suivant le lien.

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